Inco : les nouvelles obligations de l’étiquetage alimentaire

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Depuis le 13 décembre, les industries agroalimentaires doivent se conformer au règlement (UE) n° 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.

Parmi les principales modifications apportées aux règles d'étiquetage, la Commission européenne cite :

  • une présentation harmonisée et plus claire des allergènes, tels que le soja, les fruits à coque, le gluten ou le lactose, dans la liste des ingrédients pour les denrées alimentaires préemballées mais aussi sur les produits non préemballés, y compris dans les restaurants et les cafés ;
  • l’indication obligatoire de l’origine pour les viandes porcine, ovine, caprine et la viande de volaille fraîches ;
  • une liste des nanomatériaux manufacturés figurant parmi les ingrédients ;
  • les informations spécifiques concernant l’origine végétale des huiles et graisses raffinées (par ex. huile de colza, de palme, de tournesol, etc. et non huile végétale) ;
  • l'indication des ingrédients de substitution pour les succédanés alimentaires ;
  • les indications claires « viande reconstituée » ou « poisson reconstitué » lorsque ces ingrédients sont issus de morceaux différents de l’animal ;
  • la signalisation claire des produits décongelés.

Par ailleurs, la Commission insiste pour que les informations soient lisibles : le « x » de la police utilisée doit mesurée au minimum 1,2 mm et la couleur utilisée doit se démarquer du fond. Les allergènes doivent aussi être mis en évidence par une couleur ou une typographie.
 

De nouveaux acteurs concernés

Commerçants en ligne, restaurateurs, boulangers, bouchers, traiteurs : de nombreux professionnels doivent désormais s’adapter à cette nouvelle directive. La réglementation stipule que les produits vendus en ligne ou à distance sont soumis aux mêmes exigences. « [Les] informations doivent figurer sur le support de la vente à distance (page web ou catalogue) ou être transmises par tout autre moyen approprié. (…) En d'autres termes, les informations devant figurer sur les étiquettes sont les mêmes, que le produit soit vendu en ligne, dans le cadre d'une vente à distance (par exemple sur catalogue) ou dans un supermarché ». D’autre part, les denrées alimentaires non emballés, comme celles que l’on retrouve chez le boulanger, le boucher ou au restaurant, sont concernées par la présentation des allergènes.
 

Ne pas induire le consommateur en erreur

Par cette réglementation, la Commission pointe également les pratiques trompeuses et souhaite que l’information fournie permette au consommateur d’effectuer « un choix éclairé ». « Si certains ingrédients que l’on s’attendrait normalement à trouver dans le produit ont été remplacés par d’autres, non seulement ces substituts seront mentionnés dans la liste des ingrédients, mais ils figureront aussi de manière bien visible sur l’étiquette », explique la Commission. La réglementation stipule également que l’origine des ingrédients (autres que la viande) est facultative excepté si son absence est trompeuse pour le consommateur. « Un beurre baratté en Belgique avec du lait danois pourrait comporter la mention « produit en Belgique à partir de lait danois», illustre la Commission européenne.
 

Les informations nutritionnelles

Prochaine étape, les informations nutritionnelles : valeur énergétique, lipides, lipides saturés, glucides, sucres, protéines et sel apparaitront bientôt sur les emballages. Selon la Commission européenne, elles aideront le consommateur à manger plus sainement. « Cela permettra aux consommateurs de comparer les produits avant d’acheter et les aidera à opérer des choix diététiques éclairés correspondant à leurs besoins personnels », précise-t-elle. Leur mention sera obligatoire dans deux ans.
 

Encadré – Les mentions obligatoires
Les mentions obligatoires devant figurer sur l’emballage concernent :
– la dénomination ;
– la liste des ingrédients ;
– les substances provoquant des allergies ou des intolérances (arachides, lait, moutarde, poisson, céréales contenant du gluten, etc.) ;
– la quantité de certains ingrédients ou catégories d’ingrédients ;
– la quantité nette de denrée alimentaire ;
– la date de durabilité minimale ou la date limite de consommation ;
– les conditions particulières de conservation et/ou d’utilisation ;
– le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’exploitant ou de l’importateur ;
– le pays d’origine ou le lieu de provenance pour certains types de viandes, le lait ou lorsque son omission est susceptible d’induire le consommateur en erreur ;
– un mode d’emploi, lorsque son absence rendrait difficile un usage approprié de la denrée alimentaire ;
– pour les boissons titrant plus de 1,2 % d’alcool en volume, le titre alcoométrique volumique acquis ;
– une déclaration nutritionnelle.

Source : Commission européenne.

VCD

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