Moins de 10 % des étiquettes des poissons respectent la nouvelle réglementation

© Adam Raoof - flickr.com

L’enquête a été réalisée du 13 décembre 2014, date d’entrée en application du règlement UE n°1379/2013, au 16 décembre 2014 par des bénévoles de l’association. Cent onze points de vente (poissonneries, rayons « marée » de grandes surfaces, marchés, ports) ont été contrôlés, dans vingt et un départements. Les étiquettes de quatre poissons de mer (le cabillaud – ou morue fraîche –, la lotte – ou baudroie –, le merlan et la sole) et du saumon d’élevage ont été analysées. En conformité avec la réglementation en vigueur, celles-ci devaient préciser notamment :
– la dénomination commerciale de l’espèce ;
– le nom scientifique de l’espèce ;
– la zone de capture du produit et précisément la sous-zone de pêche quand il s’agit de l’Atlantique Nord-Est et de la Méditerranée ;
– la catégorie d’engin de pêche utilisé pour la capture.
Pour le saumon d’élevage, seuls la dénomination commerciale, le nom scientifique de l’espèce et le pays d’élevage devaient être mentionnés.

Au total, 280 poissons ont été étudiés. En moyenne, la moitié des étiquettes affiche le nom scientifique : 50 %, 61 %, 55 %, 54 % et 61 % pour le cabillaud, la lotte, le merlan et la sole et le saumon d’élevage respectivement. Si ces résultats restent moyens, ils deviennent franchement décevants concernant les informations devenues obligatoires mi-décembre. Globalement, 8 % des étiquettes des poissons de mer précisent la zone de capture. Le taux passe du simple au double selon les espèces : 8 % pour le cabillaud, 4 % pour la lotte, 9 % pour le merlan et 8 % pour la sole. La catégorie de l’engin de pêche utilisé n’est mentionnée que dans 5 % des cas : 5 % pour le cabillaud, 8 % pour la lotte, 2 % pour le merlan et 6 % pour la sole.

Enfin, le pays d’élevage du saumon est mentionné dans 82 % des cas. « L’information sur l’origine est donc bien intégrée par les détaillants et les enseignes dans le cas du poisson d’élevage. On peut toutefois s’étonner que cette mention ne soit pas généralisée, comme cela devrait être le cas depuis 2002 », tempère le CLCV.
Par ailleurs, l’association note que les grandes surfaces respectent davantage ces nouvelles dispositions. Ainsi, le nom scientifique y est donné dans 57 % des cas contre 38 % dans les commerces de détails. La zone de capture précise est évoquée dans 7 % vs 4,5 % des cas et pour la catégorie de l’engin de pêche dans 6 vs 3 % des cas.

Face à ces résultats, le CLCV réclame « une pleine application des règles d’étiquetage et que les contrôles soient effectués, rendus publics et les manques sanctionnés. »

VCD

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