Le niveau des revenus : principal déterminant de l’équilibre alimentaire

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Sur le modèle de l’étude NutriNet-Santé menée en France, le volet belge de l’enquête a collecté des informations sur les relations entre l’alimentation et la santé, ainsi que les comportements alimentaire des participants inscrits sur Internet. Les données de consommation (au moins 2 analyses) de 760 « Nutrinautes » âgés de plus de 18 ans (82 % de femmes, 18 % d’hommes) ont pu être analysées. Les premiers résultats confirment les liens entre l’âge, le sexe, les disparités socio-économiques et différents marqueurs d’une alimentation équilibrée.

Des consommations alimentaires qui varient en fonction de l’âge et du sexe

L’enquête révèle que les participants les plus jeunes adoptent des comportements alimentaires moins favorables à la santé. Ainsi, alors que près d’un Nutrinaute sur deux (45 %) atteint au moins « 5 portions de fruits et légumes » recommandées par jour, les plus jeunes (18-30 ans) et les sujets avec les plus faibles revenus sont les plus nombreux à consommer moins de 5 fruits et légumes par jour. Concernant les disparités hommes-femmes, les auteurs soulignent que la consommation de viandes, charcuterie et abats et… de fibres est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Globalement, la consommation de viandes, charcuteries, abats, poissons et fruits de mer, pommes de terre ou fibres augmenterait avec l’âge.

Le niveau de revenus, un indicateur majeur de la santé nutritionnelle

L’enquête dévoile également des disparités entre le niveau des revenus et la qualité de l’alimentation. Ainsi, la consommation de fruits et légumes est plus élevée parmi les hauts revenus. L’apport en fibres alimentaires – généralement insuffisant – serait plus faible parmi les revenus les plus faibles. De même pour les produits laitiers dont la consommation est plus souvent inférieure aux recommandations chez les personnes à plus faible revenu. Chez les hommes, les féculents tels que le pain et les pommes de terre, dont la consommation est généralement inférieure aux recommandations, sont également plus consommés parmi les hauts revenus par rapport aux plus faibles. Chez les femmes, les auteurs notent que les plus bas salaires consomment moins de poisson et fruits de mer.

Les auteurs de ce travail concluent que la qualité de l’alimentation est moins bonne dans les populations dont les revenus sont les moins élevés : moins de fruits et légumes, de poissons, de fibres. « L’équilibre alimentaire dépend donc de l’épaisseur de son portefeuille ! », alertent-ils en soulignant que le régime alimentaire des faibles revenus et des jeunes générations est à plus haut risque d’obésité et de maladies chroniques.

Pour mieux comprendre les relations entre l’alimentation, l’activité physique et la santé ainsi que les comportements alimentaires et l’état nutritionnel des belges francophones, les auteurs appellent de nouveaux volontaires à participer au projet. Plus d’infos sur www.etude-nutrinet-sante.be

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