La consommation de poisson diminue le risque de perte auditive

C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition (AJCN) le 10 septembre qui analyse le risque de perte auditive en fonction de la consommation de poisson et d’oméga-3 à longue chaîne.

Les données sont issues d’une cohorte de 62 215 femmes suivies de 1991 à 2009. Quelque 11 606 cas de pertes auditives ont été enregistrés. Les femmes qui consommaient au moins deux fois par semaine du poisson ont montré une diminution du risque de 20 % par rapport à celles dont la consommation était plus rare (moins d’une fois par mois). Un facteur de protection qui se vérifie quel que soit le type de poisson. Une plus grande consommation d’oméga-3 à longue chaîne, en particulier d’EPA (acide eicosapentaénoïque) et de DHA (acide docosahexaénoïque), a également été associée à une réduction de risque de perte auditive. Aucune association n’a en revanche été mise en évidence avec l’acide gras oméga-3 à chaîne moyenne ALA (acide alpha linolénique) et la consommation d’oméga-6.

Des études avaient déjà établi un lien entre consommation de poisson et d’oméga-3, en particulier, et un risque plus faible de développer des maladies cardio- et cérébro-vasculaires. Un régime alimentaire riche en ces aliments permettrait de maintenir un flux sanguin adapté dans la cochlée par des mécanismes similaires, afin d’apporter l’oxygène et les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement (amélioration de la fonction endothéliale, meilleure pression sanguine, protection contre l’inflammation et la thrombose).

L’étude comporte cependant une limite : les données ont été recueillies par des autoquestionnaires et autoévaluations, aucun test audiométrique n’ayant été réalisé. D’autre part, des études ultérieures sont nécessaires pour évaluer ce lien chez les hommes.

Référence : Curhan G S et al. Fish and fatty acid consumption and the risk of hearing loss in women. Am J Clin Nutr. 2014;doi:10.3945/ajcn.114.091819.

FB

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