Des anomalies chromosomiques expliqueraient la surmortalité par cancer des diabétiques de type 2

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serait possible grâce à une analyse génétique des anomalies chromosomiques clonales en mosaïque (ACM), au moyen de puces à ADN.

En 2012, deux études avaient mis en évidence de larges ACM dans l’ADN de certaines cellules de personnes vieillissantes. Les auteurs associaient alors la présence de ces ACM à la prédiction d’un risque de cancer, de leucémie notamment, chez ces individus. Le diabète de type 2 qui se caractérise par une accélération du vieillissement, est également associé à une augmentation significative du risque de cancer. Les auteurs de la présente étude se sont donc intéressés à la relation entre diabète de type 2 et apparition d’ACM dans les cellules sanguines. Pour cela, des puces ADN ont été utilisées afin d’analyser la présence d’ACM dans les cellules sanguines de 7 659 individus de plus de 50 ans, dont 2 208 atteints de diabète de type 2.

L’étude a révélé que la fréquence des ACM est quatre fois plus importante chez les patients présentant un diabète de type 2. Par ailleurs, les auteurs ont confirmé un effet significatif de l’âge sur la présence d’ACM. Ils ont également mis en évidence que la sévérité de la maladie chez les porteurs d’ACM était plus importante : ces derniers souffraient de plus de complications vasculaires que les non-porteurs. Ainsi, 70 % des diabétiques porteurs d’ACM présentaient des complications micro- ou macrovasculaires liées au diabète de type 2. Les auteurs concluent que la présence de certaines anomalies chromosomiques détectables par analyse génétique pourrait en partie expliquer la fréquence plus forte de cancers chez les diabétiques de type 2.

Source : Communiqué de presse du CNRS

C.A.

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