Vers la fin de l’interdiction des fruits de mer pour les femmes enceintes ?

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© paularps - Flickr

: elle serait responsable de 8,75 % des variations de concentrations sanguines observées. D’autres aliments, comme l’alcool et la tisane, participent également à l’élévation du mercure sanguin, mais la contribution de l’alimentation totale au taux de mercure dans l’organisme est globalement faible : elle est inférieure à 20 %.

Les effets délétères de fortes concentrations de mercure dans le sang maternel sur le développement cérébral du fœtus sont bien documentés. Il est donc conseillé aux femmes enceintes d’éviter autant que possible tout aliment source de mercure. Les fruits de mer constituent une source de mercure bien connue, mais qu’en est-il des autres aliments ? L’équipe s’est attachée à quantifier, chez la femme enceinte, la contribution de différentes composantes alimentaires au taux total de mercure sanguin.

Pour ce faire, le régime alimentaire de 4 484 Anglaises enceintes a été analysé, et mis en relation avec leur concentration sanguine en mercure. Une régression linéaire a permis d’estimer la contribution relative de 103 aliments aux taux de mercure sanguin mesurés.

Les auteurs concluent que le régime alimentaire maternel contribue à 19,8 % des variations de mercure sanguin. La consommation de fruits de mer a été associée à 44 % de cette contribution de l’alimentation, soit à 8,75 % de la variation totale de concentration en mercure dans le sang. Le vin et la tisane se sont également révélés contributeurs de l’augmentation du mercure sanguin. Les scientifiques insistent donc sur le fait que, bien que participant effectivement à la variation du taux de mercure dans le sang, les fruits de mer n’expliquent qu’une faible proportion de cette variation. Des résultats à confirmer, mais qui vont dans le sens d’un intérêt limité à la prohibition de tels aliments lors de la grossesse.

Source : Golding J et al. Dietary predictors of maternal prenatal blood mercury levels in the ALSPAC birth cohort study. Environ Health Perspect. 2013;121:1214-18. 

C.A.

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