L’heure des repas pourrait impacter les triglycérides hépatiques

© Ekaterina Voinova

Il est connu que des perturbations des rythmes circadiens peuvent induire des maladies métaboliques telles que la stéatose hépatique et l’obésité. Dans cette étude, les chercheurs se sont plus particulièrement intéressés aux effets de ces perturbations sur l’homéostasie des lipides, en comparant les lipides du foie, entre des souris sauvages et des souris génétiquement modifiées pour présenter un dérèglement de leur horloge interne. Et ce, en condition normal ou en décalant leur repas.

Etonnamment, une fraction des lipides (∼ 17 %), et notamment les triglycérides, oscillait de la même manière dans les deux lignées de souris, mais était déphasée quand les aliments n’étaient disponibles que la nuit. Chez les rongeurs sauvages nourris exclusivement la nuit, le taux de triglycérides hépatiques était diminué de moitié. De plus, des régulateurs clés du métabolisme des lipides, par exemple PPARα, et des enzymes impliquées dans le métabolisme des triglycérides conservaient leur expression circadienne, même chez les souris mutantes.

« Nos résultats suggèrent que l’horloge interne et les moments de repas dictent la phase et les taux d’accumulation des triglycérides hépatiques, concluent les auteurs. Toutefois, des oscillations des triglycérides peuvent persister en l’absence d’une horloge fonctionnelle. »

Des observations qui pourraient avoir des implications métaboliques, si elles étaient confirmées chez l’homme, pour les personnes qui travaillent de nuit.

Source : Adamovich Y et al. Circadian clocks and feeding time regulate the oscillations and levels of hepatic triglycerides. Cell Metab. 2014;19(2):319-30.

KD

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