L’article 5 du projet de loi de santé, qui sera débattu mardi 31 mars à l’Assemblé, introduit le principe d'une présentation graphique adaptée de l'information nutritionnelle, reposant sur un logo et un code couleur facilement reconnaissables. L’objectif de cette disposition – plébiscitée par les représentants des consommateurs et les professionnels de la santé publique – est de rendre aisément compréhensibles les nombreuses informations portées sur les emballages des produits alimentaires. Le modèle à adopter oppose aujourd’hui les sociétés savantes.
Un groupe constitué de distributeurs, industriels, associations de consommateurs et scientifiques
Afin de préparer la mise en œuvre de cet article, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes Marisol Touraine a installé le 26 mars dernier un groupe de concertation sur l’information nutritionnelle. Piloté par la direction générale de la santé, ce groupe associe des distributeurs, des industriels, des associations de consommateurs et des scientifiques. « Il est chargé de réfléchir à la mise en oeuvre opérationnelle de ce dispositif, qui est basé sur le volontariat, précise la ministre. Plusieurs réunions seront organisées dans les prochains mois afin d'aboutir d'ici le mois de juillet à une recommandation de portée nationale, proposant un modèle graphique unique ».
Lutter contre l’obésité
« Le gouvernement a pris la mesure du défi que pose [la progression de l’obésité] et a décidé d'actionner sans tarder les leviers d'une prévention pédagogique, incitative et responsable », explique Marisol Tourainedans un communiqué. Elle ajoute qu’« un tiers des cancers les plus fréquents pourrait être évité par une meilleure prévention nutritionnelle, les risques d’accident vasculaire cérébral pourraient être réduits de plus de 20 % par une diminution de la consommation de sel et les ouvriers comptent 10 fois plus d’enfants obèses que les cadres ».