Faudrait-il créer un parcours de soins pour les personnes obèses ?

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En 2030, environ six Français sur dix seront en surpoids et un Français sur quatre obèse, selon les chiffres prédictifs de l’obésité de l’adulte en Europe présentés par l’Organisation mondiale de la santé à l’occasion du récent Congrès européen sur l’obésité. Contrairement aux idées reçues, la France serait loin d’être épargnée : les experts évaluent qu’à l’horizon 2030 58 % des femmes et 66 % des hommes seront en surpoids et que l’obésité touchera 28 % des femmes et 24 % des hommes. Ces chiffres seraient la conséquence de l’épidémie d’obésité infantile observée entre 1980 et 2000. « Même si les chiffres tendent à se stabiliser dans les nouvelles générations, les enfants nés dans les années précédentes resteront obèses. Ces chiffres sont donc d’autant plus inquiétants qu’ils toucheront une population d’adultes jeunes, dont des femmes en âge de procréer, s’inquiètent la SFN et l’Aféro dans un communiqué commun. De plus, les données épidémiologiques récentes mettent en évidence une nette progression des formes les plus sévères de l’obésité, en particulier chez les femmes et les populations défavorisées. »

Pour la SFN et l’AFERO, il est urgent d’agir !

« La complexité des déterminants et des conséquences de l’obésité impose une approche intégrative comportementale, environnementale et biologique qui exige une évolution radicale des pratiques médicales et non médicales », expliquent les scientifiques. La SFN et l’Aféro demandent que l’organisation d’un parcours de prévention et de soins pour les personnes obèses soit mise en place, en accord avec les propositions pragmatiques formulées par le Pr Arnaud Basdevant dans son rapport de novembre 2013 au ministère de la santé. Ces propositions visent notamment à réaliser un continuum prévention – prise en charge, et à organiser le parcours de soin du patient en faisant du soin primaire et du tissu social un acteur efficace. La SFN et l’Aféro souhaitent une concertation pour contribuer à l’évolution des pratiques en lien avec la DGOS, les ARS, la CNAM et l’ensemble des parties prenantes.

Sources : SFN, Aféro.

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