Trois Programmes nationaux nutrition santé (PNNS), deux Programmes nationaux de l’alimentation (PNA), un Plan obésité (PO) et de nombreux plans de santé ont été élaborés. « Nos instances gouvernementales, à grand renfort de communication et encore plus de millions d’euros dépensés, ont donc bien pris notre nutrition et notre alimentation à bras le corps », admet l’AFDN. Selon l’association, la prévalence du diabète, des maladies cardiovasculaires, de l’obésité et des cancers, et les dépenses conséquentes des prises en charges associées, en seraient certainement la cause principale. « Nous avions cru comprendre que pour le gouvernement, un accès aux soins de qualité pour tous était une spécificité française, une véritable fierté nationalerenforcée en 2009 par la loi HPST. Il semble que cela soit le cas dans tous les domaines sauf celui de la nutrition ! Force est de constater qu’aujourd’hui, au-delà d’un affichage simpliste, de conseils tout venant, rien n’est véritablement proposé aux Français qui ont besoin d’une prise en charge nutritionnelle personnalisée », fustige l’association.
Reconnaissance de l'acte diététique et formation initiale
De plus, depuis 1999 et les accords de Bologne, une réingénierie des études était prévue pour l’ensemble des professions paramédicales. Mais depuis 10 ans, le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes et celui de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se renvoient la responsabilité de cette réforme sans aucune précision de calendrier.
L'AFDN appelle patients et professionnels de santé à sgner la pétition
À l’aube d’une nouvelle loi de santé, l’AFDN souhaite que notre système de santé se mette au niveau des autres pays européens en matière de formation initiale des diététiciens nutritionnistes, et à la reconnaissance de certains actes diététiques en ville. « Aujourd’hui, les diététiciens nutritionnistes sont en souffrance devant le peu de considération qui leur est fait aussi bien en termes de réforme de la formation initiale que d’accessibilité de la population aux consultations diététiques. La profession est très inquiète devant la position de la France et l’absence de décisions politiques, pour la santé de la population. Nous considérons aujourd’hui qu’il est du devoir de l’Association française de diététiciens nutritionnistes (AFDN) et de ses 3000 adhérents de faire en sorte que cette incohérence, source d’inégalité sociale de santé, cesse ! ». L’AFDN appelle tous les diététiciens nutritionnistes mais également les patients, médecins et professionnels de santé à soutenir leur mouvement en signant la pétition.
Source : AFDN