L’obésité accélèrerait le déclin cognitif associé au vieillissement

Étude

Nutrition infos

Dans le but d’étudier les associations entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le statut métabolique de patients d’âge moyen avec les fonctions cognitives et leur déclin à un âge avancé, une équipe de l’Inserm a analysé les résultats de tests cognitifs d’une cohorte de 6 401 personnes âgées de 39 à 63 ans (moyenne d’âge de 50 ans) suivies sur une période de dix ans. Parmi les participants, 31 % présentaient des anomalies métaboliques (présence de deux troubles ou plus parmi une hypertriglycéridémie, une hypertension artérielle, un trouble de la glycémie ou encore une hypercholestérolémie), 38,2 % étaient en surpoids et 9,1 % étaient obèses. Au cours des dix ans de suivi, les fonctions cognitives (raisonnement, fluence verbale, mémoire) des sujets ont été testées à trois reprises.

Les résultats ont montré une cognition globale plus faible chez les participants de poids normal présentant des anomalies métaboliques, que chez les participants de poids normal ne présentant pas d’anomalie métabolique. La même observation a été faite dans le groupe des individus en surpoids. En revanche, aucune différence significative n’a été observée dans le groupe des personnes obèses. Concernant le score global aux tests cognitifs, le déclin cognitif était plus important chez les participants obèses  présentant des anomalies métaboliques que chez les participants de poids normal, qu’ils présentent ou non des anomalies métaboliques. En d’autres termes, chez les personnes souffrant d’anomalies métaboliques, plus l’IMC est grand, plus le déclin cognitif semble rapide.

Source : Singh-Manoux A et al. Obesity phenotypes in midlife and cognition in early old age. The Whitehall II cohort study. Neurology. 2012;79(8):755-62.

F.B.

Crédit photo : Visipix.com

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