La HAS et l’ANSM publient leurs recommandations sur le diabète de type 2

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Les nouvelles recommandations conjointes de la Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans le diabète de type 2 ont été présentées mercredi 13 février lors d’une conférence de presse. Ces recommandations, fondées sur un avis d’experts, sont destinées à aider les professionnels de santé à définir la stratégie médicamenteuse la plus adaptée pour le contrôle glycémique des patients atteints de diabète de type 2. L’éducation thérapeutique, la mise en place de mesures hygiéno-diététiques efficaces et le traitement des autres facteurs de risque cardiovasculaire et des complications du diabète ne sont pas abordées.

Il en ressort que :

– l’objectif glycémique cible (taux d’hémoglobine glyquée HbA1c) à atteindre doit être inférieur ou égal à 7 % pour la plupart des diabétiques de type 2. Un traitement médicamenteux doit être instauré ou réévalué si l’HbA1c est supérieure à 7 %. Cet objectif doit être adapté par le médecin au profil du patient et évoluer au cours du temps. Le recours à un endocrinologue est recommandé en cas de difficulté pour fixer ou atteindre cet objectif ;

– pour atteindre cet objectif ou le stabiliser, la HAS et l’ANSM recommandent la pratique d’une activité physique d’intensité modérée d’une durée d’au moins 2h30 par semaine et la conservation durable de bonnes habitudes alimentaires. Si ces mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas ou plus pour atteindre l’objectif glycémique cible, le médecin prescrira un traitement médicamenteux en concertation avec son patient ;

– la metformine seule doit être prescrite en première intention. Si ce traitement ne permet plus d’atteindre l’objectif glycémique cible, une bithérapie (association metformine et sulfamide) puis éventuellement une trithérapie pourra être envisagée sur la base d’une association de metformine et de sulfamide hypoglycémiant. Les Autorités de santé précisent que l’insuline est le traitement de choix lorsque les traitements oraux et non insuliniques ne permettent pas d’atteindre cet objectif. Enfin, en raison de leur efficacité moindre, d’un manque de recul sur leur sécurité à moyen et long termes et/ou de leur coût supérieur, les autres traitements doivent être réservés aux situations dans lesquelles les traitements recommandés en première intention ne peuvent pas être prescrits ;

– les femmes en âge de procréer doivent être informées de l’intérêt d’un bon contrôle glycémique avant et durant la grossesse afin d’améliorer le pronostic obstétrical ;

– l’autosurveillance glycémique n’est recommandée que si les résultats sont susceptibles d’entraîner une modification des mesures hygiéno-diététiques et/ou du traitement médicamenteux. La réalisation systématique de l’autosurveillance glycémique chez les patients sous antidiabétiques ne provoquant pas d’hypoglycémie n’est pas recommandée.

En complément de ces recommandations, des chercheurs de l’AP-HP, en collaboration avec la HAS, ont développé une application, RecosDoc-diabète, afin d’aider les professionnels de santé à obtenir les propositions thérapeutiques recommandées à partir d’un profil patient donné. Une vidéo explicative est également disponible.

Ces nouvelles recommandations sont publiées suite à l’apparition de nouvelles molécules (inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase-4 et analogues du GLP-1), du retrait du marché de la rosiglitazone et du déremboursement de la pioglitazone, et de la publication des essais cliniques d’intensification du contrôle glycémique (Accord, Advance, VADT).

Source : HAS

F.B.

Crédit photo : AlishaV – Flickr.com

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