Contamination alimentaire
L’actualité l’a montré, les aliments peuvent être contaminés à des stades de production et d’élaboration très divers, entrainant des effets parfois bénins, parfois gravissimes.
Deux expertises de l’Anses viennent d’être publiées sur l’émergence de deux potentiels pathogènes : le virus de l’hépatite E et la bactérie Vibrio parahemolyticus.
Pour ce qui est de l’hépatite E, « virus principal d’hépatites aiguës » précise l’Anses, la plupart des cas recensés en France sont contractés dans des zones à faible niveau d’hygiène. Depuis 2004, on observe cependant l’émergence de cas contractés en France. Les investigations sur des cas survenus en 2008 et 2009 dans le Sud-Est de la France ont permis de lier la maladie à la consommation de foie de porc cru identifiant ainsi le porc comme vecteur du virus et permettant de mettre en place des moyens de détection.
Aujourd’hui, l’Anses souligne la nécessité d’informer le consommateur et les professionnels de santé sur les risques liés à la consommation de ce type de produits.
Quant à la bactérie Vibrio parahaemolyticus, « micro-organisme spécifique du milieu marin et responsable de gastro-entérites lors de la consommation de coquillages ou de poissons crus ou peu cuits » explique l’Anses, elle a fait l’objet d’un important rapport de l’Anses. Et pour cause, largement distribuée en milieu marin elle n’est pour l’heure pas règlementée. Le rapport conclut sur la nécessité de faire plus d’investigations en la matière, tant au niveau de la prévalence que de la gravité du risque de contamination, notamment chez les huîtres et les moules.
L’Anses a profité de cette publication pour faire le point sur l’importance de l’évaluation des risques microbiologiques dans les aliments et pour rappeler ses recommandations. Des conseils à ne pas prendre à la légère : en 2009, 14 000 cas de toxi-infections collectives ont été recensés, dont 9 cas mortels.
Source : Anses
Elodie Barakat
Crédits photo : John Cope sur Fotolia.com