Le lait maternel maintiendrait-il un faible poids ?

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y gagnent également du terrain. Si le rôle de l’alimentation dans la petite enfance semble primordial dans le développement de ces phénotypes, une étude comparative parue dans le Journal of Nutrition suggère que seule la durée de l’allaitement maternel aurait un impact sur le risque de surpoids à un an.

Des études antérieures se sont intéressées au risque de surpoids lié à une introduction précoce d’aliments solides dans l’alimentation. Si certains travaux ont conclu à une association entre une introduction précoce et une prévalence retardée de l’obésité, d’autres l’ont démentie. Ce nouveau travail comparatif réalisé conjointement par des chercheurs américains, chinois et mexicains, s’est intéressé à nouveau à la question en étudiant l’association entre le profil alimentaire des nouveau-nés et l’anthropométrie à l’âge d’un an. 365 enfants nourris au sein (120 américains, 120 chinois et 125 mexicains) ont été recrutés précocement après la naissance. Les mères des enfants inclus dans l’étude avaient accepté de nourrir leur enfant au sein pour au moins 75 % de leurs apports journaliers durant les trois premiers mois de vie. Chaque semaine pendant un an, les fréquences alimentaires quotidiennes des enfants ont été récoltées. Les auteurs ont également relevé le temps durant lequel l’alimentation de l’enfant était exclusivement d’origine maternelle puis les dates d’introduction des différents aliments. Le poids et la taille des enfants ont été mesurés à l’âge d’un an.

Les auteurs ont noté que les durées moyennes de l’allaitement étaient très différentes parmi les trois populations de bébés : 5 semaines pour les Chinois, 14 semaines pour les Américains et 7 semaines pour les Mexicains. Les périodes d’introduction de la viande, des œufs et des légumes étaient également largement variables selon les nationalités : de 4,8 mois pour les Chinois jusqu’à 9,3 mois pour les Américains en passant par 7 mois pour les enfants mexicains. Les résultats indiquent qu’à l’âge d’un an, les enfants chinois étaient plus lourds et plus grands que les bébés mexicains ou américains. En ajustant sur les facteurs non alimentaires, les auteurs révèlent que la seule variable associée à l’anthropométrie est la durée de l’allaitement maternel, qui était légèrement inversement corrélée au poids. La taille, en revanche, ne semblait pas affecter.

Les auteurs précisent que des études ultérieures pourraient s’attacher à évaluer s’il existe néanmoins une fenêtre d’introduction des différents aliments afin d’optimiser la croissance ou le développement du nourrisson.

Source : Woo JG. et al. Specific infant feeding practices do not consistently explain variation in anthropometry at age 1 year in urban unites states, Mexico, and China cohorts. J Nutr 2013;146:166-74.

VCD

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