Une supplémentation en fer pendant la grossesse diminuerait le risque de petit poids de naissance

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et le risque d’anémie, de 22 %.

La carence martiale constitue la cause principale de l’anémie des femmes enceintes dans le monde. La supplémentation en fer est aujourd’hui largement recommandée par l’OMS dans de nombreux pays. Si cette supplémentation améliore significativement le taux d’hémoglobine des patientes, ses effets sur le déroulement de la grossesse et sur l’état de santé du nouveau-né restent encore peu connus. C’est pourquoi une équipe américaine s’est attachée à rassembler les éléments de la littérature disponibles afin d’étudier l’impact de l’anémie maternelle et de la supplémentation prénatale en fer sur les issues indésirables de la grossesse. Par ailleurs, les auteurs ont évalué les relations dose-réponse de la supplémentation en fer, de la durée d’administration et de la concentration en hémoglobine sur l’issue de la grossesse.

Les chercheurs ont retenu 44 études de cohorte (portant sur un total de 1 851 682 patientes) et 48 essais randomisés (représentant 17 793 patientes). Le taux d’hémoglobine des patientes supplémentées a augmenté de 4,59 g/L, et le risque d’anémie au cours du dernier trimestre de grossesse, a diminué de 50 %. Par ailleurs, l’équipe a mis en évidence une association significative entre anémie de la mère pendant les deux premiers trimestres de la grossesse et risque de petit poids de naissance ou de naissance prématurée. Aucun effet de l’anémie n’a pu être montré sur la durée de la grossesse ou sur la taille des nouveau-nés.

L’analyse de la relation dose-réponse de la supplémentation a démontré que pour chaque augmentation de 10 mg/j de la supplémentation en fer, et jusqu’à 66 mg/j, le risque d’anémie diminue de 22 %, le poids de naissance augmente de 15,1 g et le risque de petit poids de naissance est réduit de 3 %. La durée de supplémentation n’a pas été significativement associée à ces paramètres. De plus, pour chaque augmentation du taux d’hémoglobine de 1 g/L, le poids de naissance augmente de 14 g.

Les chercheurs concluent donc qu’il existe une relation linéaire dose-réponse de la supplémentation quotidienne en fer sur le poids de naissance du nouveau-né, conduisant probablement à une réduction du risque de petit poids de naissance.

Source : Haider BA et al. Anaemia, prenatal iron use, and risk of adverse pregnancy outcomes: systematic review and meta-analysis. British Medical Journal. 2013;346:f3443.

C.A.

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