Les aliments à fort indice glycémique associés aux zones cérébrales de la récompense et du désir

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dans la revue The American journal of clinical nutrition. Des résultats qui appuient l’hypothèse du mécanisme addictif de ce type d’aliments

Des chercheurs, aux États-Unis et en Allemagne, ont « scanné » le cerveau de la douzaine d’hommes, en surpoids ou obèses mais sans pathologie, non fumeurs, ne suivant pas un régime ou un programme de perte de poids, et âgés de 18 à 35 ans, dans le but d’étudier les effets sur l’activité cérébrale de la consommation d’aliments à indice glycémique fort ou faible. Des IRM fonctionnelles étaient réalisés 4h après la prise du repas, soit à IG élevé, soit bas.

Les scientifiques ont ainsi observé que chez les participants ayant consommé un repas à IG élevé, l’afflux sanguin était plus élevé dans les régions cérébrales associées à la récompense et au désir que chez les participants ayant consommé un repas à IG bas. Ils ont également observé une sensation de faim plus importante chez ces mêmes participants.

D’autres études avaient déjà révélé qu’il existait un caractère potentiellement addictif de la junk food d’une part, et le fait qu’un manque de sucre poussait plus facilement à une fringale. Cette nouvelle étude permet de faire un lien direct entre les régions cérébrales impliquées dans le désir et la récompense, sous le contrôle de la dopamine, et la réponse du cerveau à la nourriture, confirmant donc l’hypothèse selon laquelle la consommation de ce genre de nourriture favorise les fringales et peut avoir les mêmes effets addictifs que des substances comme le tabac. Un phénomène d’autant plus alarmant que plusieurs études tendent à montrer que la fonction naturelle permettant à l’organisme de réguler ses envies en fonction de ses besoins est déréglée chez les personnes souffrant d’obésité.

Source :Belinda S. Lennerz et al., Effects of dietary glycemic index on brain regions related to reward and craving in men, Am J Clin Nutr juin 2013.

E.B.

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