Telle est la conclusion d’une étude américaine menée par des scientifiques du Fred Hutchinson Cancer Research Center et publiée début août dans la revue Cancer Causes & Control.
L’étude a été menée sur 1001 patients ayant survécu à un cancer de la prostate, diagnostiqué à un âge compris entre 35 et 74 ans, entre 2002 et 2005. Tous ont répondu à un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires avant le diagnostic et ont été suivis jusqu’à cinq ans après le diagnostic.
Les résultats sont sans équivoque : les hommes buvant quatre tasses minimum de café par jour, ont un risque de rechute ou de progression du cancer de la prostate réduit de 59 % comparé à ceux en buvant une, ou moins, par semaine.
Néanmoins, aucun lien n’a été établi dans cette étude entre la consommation de café et une réduction de la mortalité due au cancer de la prostate, du fait du trop petit nombre de décès constatés dans la période considérée.
Si des études supplémentaires sont indispensables pour confirmer ces résultats et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents, les chercheurs suggèrent déjà quelques hypothèses :
- Des études antérieures ont déjà montré que la caféine a une action inhibitrice de la multiplication cellulaire, encourage la mort cellulaire programmée et réduit le risque d’occurrence de plusieurs types de cancer (notamment du cerveau et des ovaires)
- Deux diterpènes contenus dans le café, le cafestol et le kahweol, pourraient ralentir de la progression du cancer ;
- L’acide caféique et l’acide chlorogénique pourraient prévenir la méthylation de l’ADN.
Petit bémol, l’étude n’a pas observé comment était préparé le café consommé par les participants, ni s’il était décaféiné ou non, ce qui pourrait jouer un rôle majeur dans les résultats.
Source : Geybels MS et al. Coffee and tea consumption in relation to prostate cancer prognosis. Cancer Causes & Control. 2013; DOI: 10.1007/s10552-013-0270-5