L’hypercholestérolémie-LDL en France : un état des lieux

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daté du 24 septembre dernier, révèlent globalement de faibles disparités entre hommes et femmes mais mettent en lumière une tendance à la hausse avec l’avancée en âge. Les auteurs soulignent également l’effet bénéfique des traitements hypolipémiants sur ces statistiques.

Pour réaliser cette enquête, l’équipe de Christine de Peretti s’est basée sur les données de l’ENNS menée en France métropolitaine en 2006 -2007. 3 115 enquêtés âgés de 18 à 75 ans ont été invités à répondre à une enquête alimentaire ; 2 035 d’entre eux ont ensuite été soumis à un examen biologique, afin de déterminer leurs paramètres lipidiques (cholestérol total, HDL et LDL, triglycérides). La valeur de LDL a été obtenue pour 1 985 participants (dont 63 % de femmes). Les chercheurs ont estimé qu’une valeur de LDL supérieure à 1,6 g/L était considérée comme élevée.

De manière générale, si l’ENNS révèle de fortes discordances entre hommes et femmes sur les facteurs de risque cardiovasculaire, les résultats concernant leurs profils lipidiques sont relativement homogènes. Ainsi, la valeur moyenne de LDL pour les deux sexes s’établit autour de 1,27 g/L. Globalement, le LDL reste faible pour un quart des sondés et sa concentration était comprise entre 1 et 1,6 g/L pour plus de la moitié des participants. Au final, près d’un Français sur cinq présenterait une hypercholestérolémie-LDL (Cholestérol-LDL > 1,6 g/L). Si hommes et femmes semblent relativement égaux , des différences apparaissent à la fois entre générations et sexes pour les classes d’âges plus élevées. Ainsi, la grande majorité des moins de 35 ans bénéficient de profils lipidiques satisfaisants (48,6 % ont des valeurs faibles et 45,6 % proposent des valeurs moyennes). Mais dès 45 ans, cette tendance semble s’inverser puisqu’ils sont 30,6 % à avoir un taux de LDL trop élevé (avec un pic plus important chez les hommes : 36,7 % vs 25 % chez les femmes). Cette différence entre sexes semble cependant s’atténuer avec l’avancée en âge puisque les hommes voient leur statut lipidique s’améliorer alors que les femmes présentent une cholestérolémie plus stable.

L’article paru dans le BEH fait également le point sur les traitements médicamenteux utilisés pour lutter contre l’hypercholestérolémie, et révèle qu’une personne sur huit déclare prendre un traitement hypolipémiant et que près d’une personne sur dix serait sous statines. Au final, les chercheurs concluent que sans cette correction médicamenteuse, presque 30 % de la population française adulte serait atteinte d’hypercholestérolémie-LDL.

Source : Christine de Peretti et al. Cholestérol LDL moyen et prévalence de l’hypercholestérolémie LDL chez les adultes de 18 à 74 ans. Bulletin épidémiologique hebdomadaire N°31, 24 septembre 2013.

VCD

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