Relation entre syndrome métabolique et statut socioéconomique en France

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© Sanja Gjenero - sxc.hu

que dans la majorité des pays industrialisés. Les auteurs ont identifié un risque de développement de SM inversement corrélé au niveau d’éducation chez les femmes, et plus élevé chez les hommes migrants que chez ceux nés en France.

L’ENNS 2006-2007 est une étude transversale qui a consisté à recueillir, sur 1 856 participants âgés de 18 à 74 ans, les paramètres suivants : tour de taille, pression artérielle, prélèvements sanguins, données sociodémographiques et prise ou non de médicaments. La prévalence du SM a été évaluée en utilisant plusieurs définitions du SM dont celles du Joint Interim Statement (JIS) et du National Cholesterol Education Program (NCEP). Des régressions logistiques ont permis d’étudier l’association entre SM et variables sociodémographiques.

Dans la population étudiée, la prévalence du SM variait de 14,6 % à 21,1 % selon la définition choisie (respectivement pour la définition NCEP et JIS), sans qu’aucun effet du sexe ne soit observé. Par ailleurs, les scientifiques ont observé une augmentation du risque de SM avec l’âge, chez les hommes comme chez les femmes. Chez ces dernières, le risque de SM s’est avéré inversement corrélé au niveau d’éducation. Chez les hommes, le lieu de naissance s’est révélé un marqueur de risque : les hommes nés en France présentaient un moindre de risque par rapport aux hommes nés hors du pays.

Les auteurs insistent donc sur la nécessité de promouvoir les mesures de santé publique en termes de changements de mode de vie, et en particulier parmi les catégories socio-économiques les plus défavorisées et les migrants.

Source : InVS

C.A.

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