Troubles du comportement alimentaire : chez les hommes aussi

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Entre 1999 et 2010, des scientifiques ont suivi régulièrement, par questionnaire, 5 527 garçons, âgés de 12 à 18 ans en début d’étude. Résultats, une musculature développée est jugée plus importante que la minceur par les garçons. Parmi les interrogés, 9,2 % estimaient qu’une musculature développée était très importante, sans pour autant présenter de comportement boulimique. 2,4 % estimaient que leur musculature était très importante et utilisaient des compléments alimentaires, des dérivés d’hormones de croissance ou des stéroïdes anabolisants afin de répondre à leurs attentes.

La minceur n’était considérée comme très importante que par 2,5 % des répondants, sans qu’ils ne présentent pour autant de troubles boulimiques. Aux yeux de 6,3 % des garçons, minceur et musculature développée se révélaient très importantes. Concernant les troubles du comportement alimentaire, 0,8 % répondait – partiellement ou totalement – à la définition de boulimie et 2,9 % d’hyperphagie. Des épisodes compensateurs, d’hyperphagie, ou de suralimentation, rares et sans perte de contrôle, étaient rapportés par 31 % des sondés.

Indépendamment de l’âge et de l’indice de masse corporelle, les garçons préoccupés seulement par la minceur étaient plus à risque de développer des symptômes dépressifs tandis que ceux préoccupés par une musculature développée et qui consommaient des substances pour atteindre cet idéal présentaient plus de risques de consommation de drogues ou d’hyperalcoolisation.

Source : Field AE et al. Prospective Associations of Concerns About Physique and the Development of Obesity, Binge Drinking, and Drug Use Among Adolescent Boys and Young Adult Men. JAMA Pediatr. 2013

Katia Delaval

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