Si les effets protecteurs de l’alcaloïde sur la cognition ont déjà été mis en évidence, dans le cadre de la maladie d’Alzheimer par exemple, ses effets sur la mémoire à long terme n’ont été que peu étudiés. De plus dans ces études, « la caféine était toujours administrée avant l’apprentissage, précisent les auteurs ; ce qui rendait impossible de dissocier les effets sur la mémoire des autres effets de la caféine », c’est-à-dire les effets non mnésiques (augmentation de la vigilance, de l’attention, etc.).
Les scientifiques ont donc administré différentes doses de caféine (100 mg, 200 mg, 300 mg ou un placebo) à 160 jeunes adultes juste après la tâche d’apprentissage, qui consistait à tester la reconnaissance d’une image 24 heures après l’avoir visionnée une première fois plus tard. L’étude, randomisée et menée en double aveugle, a mis en évidence une courbe d’apprentissage en fonction de la dose de caféine ingérée en forme de U inversé, avec un pic à 200 mg. L’équipe américaine se penche aujourd’hui sur les mécanismes qui sous-tendent cette stimulation de la mémoire.
Source : Borota D et al. Post-study caffeine administration enhances memory consolidation in humans. Nat Neurosci; 2014