Le projet collaboratif HabEat a été initié dans six pays européens dont la France, et coordonné par l’Inra de Dijon. Il visait à mieux comprendre les déterminants de la formation des habitudes alimentaires à travers des approches épidémiologique et expérimentale. Il s’est notamment appuyé sur quatre cohortes européennes, comprenant 18 000 couples mère-enfant et 18 études impliquant 2 000 enfants âgés de 6 mois à 6 ans.
Il en ressort que c’est lors de la phase de diversification alimentaire que l’introduction des légumes est associée à une meilleure acceptation, d’autant plus grande que l’alimentation est variée. Durant la période de diversification notamment, la présentation d’un légume différent chaque jour a été associée à une plus grande appréciation de ces derniers. Elle conduit également à une alimentation plus variée pendant l’enfance. Par ailleurs, il semble que la persévérance soit récompensée : l’exposition répétée à un nouvel aliment est suffisante pour stimuler sa consommation et ce, d’autant plus si les légumes présentés sont variés – le mieux étant de présenter deux légumes au choix à chaque repas. Les pratiques coercitives ne sont pas recommandées car elles altéreraient les capacités de l’enfant à ajuster son alimentation à ses besoins.
En outre, le projet HabEat a identifié l’allaitement maternel comme un autre facteur clé de la réussite en matière de consommation de fruits et légumes pendant l’enfance : cette dernière s’élève avec la durée d’allaitement.
Autant de pistes pour guider les parents dans l’éducation au goût de leurs enfants.