Près de 1 200 mamans (1 188) ont participé à l’étude. Leur enfant était âgé de 15 jours à moins de 36 moins, ces derniers n’étaient pas malades et avaient un poids de naissance supérieur à 2,5 kg. Deux visites ont été réalisées au domicile de chaque foyer par des enquêteurs professionnels afin notamment de recueillir les comportements de ces mères vis-à-vis de l’alimentation de leur bébé.
Les résultats de cette enquête révèlent que la maman reste référente concernant l’alimentation de leur enfant. « Ces mamans sont plus cools à table, elles dédramatisent et sont plus tolérantes face aux désirs de leur bébé », rapporte le Pr Jean-Pierre Corbeau, professeur émérite de sociologie à l’université de Tours. Ainsi, près de la moitié déclarent ne pas insister quand leur enfant refuse de consommer certains aliments et seuls 30 % d’entre elles leur proposent une nouvelle fois. « Ces dernières le font sans doute un peu plus tard [que les générations précédentes] », précise néanmoins le sociologue.
Une nouveauté pour cette édition 2013, l’observation de l’allaitement maternel. Ainsi, 46 % des enfants âgés de 15 jours à 3 moins étaient partiellement ou totalement allaités. La durée moyenne de l’allaitement se situait à un peu plus de 4 mois.
Concernant la composition du repas, l’enquête révèle un meilleur suivi des recommandations. Le passage du lait premier âge au deuxième âge ne se fait plus automatiquement à 4 mois mais au moment de la diversification. La préconisation de proposer un lait de croissance entre l’âge de 10-12 mois jusqu’à 3 ans est davantage suivie puisque l’enquête cumule 8 points de plus par rapport à l’enquête de 2005 pour les 0-36 mois. Les mamans ayant allaité sont 32 % à donner du lait de croissance contre 25 % pour les non-allaitantes. À noter cependant : entre 30 et 35 mois, seuls 24 % des enfants consomment du lait de croissance (contre 73 % de lait de vache).
L’enquête révèle également un certain lâcher-prise autour du mode d’alimentation de l’enfant « qui se met à manger comme les grands » vers 12 mois. À cet égard, le Pr Corbeau insiste : « Je tiens à réaffirmer l’intérêt d’un repas familial pris dans un climat serein, qui doit être un moment d’échanges privilégiés pour la famille et de découverte pour l’enfant ». Si le sociologue se réjouit que 64 % des sondés mangent en même temps que leurs parents, il déplore que 60 % mangent la même chose que leurs parents. Autre fait nouveau et inquiétant : 29 % des enfants âgés de 0 à 3 ans (et 15 % des bébés de 15 jours à 3 mois) mangent devant un écran.
Le volet « Apports nutritionnels » sera rendu public au printemps 2014.
Source : communiqué, Aliments de l’enfance.